HISTOIRE DE SAINT MACAIRE
Riche villa-gallo-romaine à l’origine, la ville de Saint-Macaire est historiquement liée au vin. Elle fût, dès le XIIe siècle, une cité florissante sous protectorat anglais et possédait une grande notoriété Outre-manche grâce à la présence anglaise dans la région. Idéalement situé sur la Garonne, la marée qui remonte permettait le transport de ces vins par bateaux, de Bordeaux jusqu’en Angleterre. Cet emplacement lui a permis de jouer un rôle majeur durant l’instauration du privilège des vins et a donc connu un véritable essor.
La ville de Saint-Macaire marque la frontière entre le vignoble Bordelais et le Haut Pays. Celui-ci situé en amont de la Garonne, disposait d’une viticulture ancienne. Les bourgeois bordelais virent en eux une concurrence dangereuse pour l’expansion et l’épanouissement des vins de Bordeaux et obtinrent de Louis XI une règlementation spéciale. Les vins du Haut Pays acheminés sur la Garonne étaient arrêtés à Saint-Macaire et étaient entreposés jusqu’à Noël dans les chais isolés et surveillés par la Jurade. La fermentation étant mal maitrisée à cette époque, la récolte devait absolument être vendue dès la vendange achevée, et avant la fin de l’année.
Les vins du Haut Pays étaient donc en concurrence déloyale face aux vignobles bordelais et la ville de Saint Macaire jouait un rôle de garde-frontière. La nuit du 4 août 1789 abolit tous les privilèges. Commence alors le déclin de la ville de Saint Macaire, accentué par l’envasement de son port, dû à l’éloignement de la Garonne.
NAISSANCE DE L’APPELLATION « CÔTES DE BORDEAUX SAINT MACAIRE »
A la suite de nombreux arrachages, les plantations nouvelles se mettent en place et l’encépagement du vignoble de Saint-Macaire évolue avec l’apparition des cépages blancs.
En 1914, pour faire face aux contraintes du marché et défendre leurs intérêts, les viticulteurs du canton de Saint-Macaire décident de former un syndicat ou association professionnelle viticole. Le syndicat des « Graves de Saint-Macaire » a été créé et a revendiqué l’appellation « Graves des Côtes de Saint-Macaire » pour l’ensemble du canton. Cette proposition n’a pas été retenue car la Commission de délimitation aurait été amenée à éliminer 80% du territoire revendiqué. Cela étant dû à la rareté des graviers et à leurs localisations « Côtes supérieures de Saint-Macaire », mais il y eût des dissidences notamment avec les communes limitrophes du Dropt.
Le 30 juillet 1930, il envisage la création d’une coopérative vinicole à Saint Pierre d’Aurillac. Elle est définitivement créée en 1931, et se porte garante du contrôle de l’appellation syndicale « Côtes de Bordeaux Saint-Macaire ».